Mieux préserver les centres-bourgs de la Vallée de l’Ariège : un enjeu pour le prochain SCoT ?
Agence d'urbanisme et d'aménagement Toulouse aire métropolitaine

Mieux préserver les centres-bourgs de la Vallée de l’Ariège : un enjeu pour le prochain SCoT ?

L’évaluation du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) de la Vallée de l’Ariège met à jour de nouveaux enjeux pour le territoire, comme celui d’encore mieux préserver les centres historiques des communes. Interview d’Amandine Coureau, la directrice du syndicat mixte en charge du projet.

Mieux préserver les centres-bourgs de la Vallée de l’Ariège : un enjeu pour le prochain SCoT ?

L’évaluation du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) de la Vallée de l’Ariège met à jour de nouveaux enjeux pour le territoire, comme celui d’encore mieux préserver les centres historiques des communes. Interview d’Amandine Coureau, la directrice du syndicat mixte en charge du projet.

Quelle est l’utilité d’un SCoT pour un territoire ?

Le SCoT est un document présentant la vision d’avenir sur laquelle s’accordent les élus d’un territoire, à long terme. Celui de la Vallée de l’Ariège a été approuvé en 2015. Comme tout SCoT, sa vocation est de faire converger les politiques publiques de chaque commune et intercommunalité sur des enjeux essentiels : le changement climatique et les transitions écologique, énergétique, démographique, économique, sociale et solidaire.

Pourquoi évaluer le SCoT Vallée de l’Ariège ?

C’est un moyen de marquer un temps d’arrêt et de regarder le chemin parcouru. Les élus n’ont plus le même rapport à l’urbanisme qu’il y a 10 ans. Les prises de compétences des collectivités en témoignent, que ce soit en matière de mobilité ou d’urbanisme, au travers des PLUi. Elaborer le SCoT leur a permis d’être mieux armés face à l’imbrication du mille-feuille territorial et de l’impérieuse convergence des choix d’aménagement.

Derrière l’obligation d’évaluation fixée par le code de l’urbanisme, il y a bien un exercice d’ intelligence territoriale. Six ans après l’approbation du SCoT, il fallait réinterroger les élus sur les orientation politiques car 50% d’entre eux ont été renouvelés depuis 2015. Ce travail d’évaluation leur permet de prendre le pouls du territoire à travers des questions d’habitat, de capacité d’accueil, de commerces, de mobilité, d’équipement et de développement économique sur fond de développement soutenable. C’est une bonne préparation pour le grand chantier de la révision du SCoT qui sera lancé fin 2021.

Les enjeux du territoire de la Vallée de l’Ariège ont-ils changé ?

Les enjeux premiers sont à mon sens inchangés, et même renforcés : stimuler l’attractivité d’un territoire rural placé au sein du système métropolitain toulousain, adopter une démarche globale de sobriété foncière (habitat, économie, transports), ériger l’environnement en mur porteur du projet d’aménagement… Nous avons malheureusement toujours tendance à dévorer des espaces naturels et agricoles… Hier, nous parlions de lutte contre l’étalement et de mitage urbains et aujourd’hui il est question de « Zéro Artificialisation Nette » des sols d’ici 2050. C’est l’enjeu de la reconquête de nos centralités urbaines et villageoises. Pour ce faire, nous devons être moins jargonneux et changer d’approche pour appuyer sur la finalité : améliorer la qualité de vie des 82 000 habitants concernés. C’est d’autant plus important que l’évaluation du SCoT a mis en lumière un net ralentissement de l’accueil de la population.

Les modes de vie en Ariège ont-ils des particularismes ?

Quand on vit en Ariège, on veut de l’espace. On accepte difficilement les contraintes de densification urbaine que peuvent connaître d’autres grandes métropoles. Comment réinventer les modes de vie plus vertueux en milieu rural et en zone de montagne peu dense, tout en visant leur acceptabilité locale ? C’est là, tout l’enjeu que nous aurons à relever dans le cadre de la révision du SCoT.

Qu’attendez-vous des élus pour réviser le SCoT de la Vallée de l’Ariège ?

Si l’on considère le SCoT comme une partition musicale, les élus locaux en sont les chefs d’orchestres. Il leur reviendra de s’accorder sur un cap à atteindre, en bonne intelligence avec les partenaires et la société civile. L’aménagement du territoire doit se faire en dépassant les frontières administratives et l’AUAT nous aidera à créer ce pont, grâce à des retours d’expérience d’autres territoires. C’est une condition essentielle à la réussite du projet de nouveau SCoT, attendu pour fin 2024.

Copyright photo : Alain Baschenis

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