L’AUAT expérimente une méthodologie pour favoriser la renaturation des espaces artificialisés. Celle-ci s’appuie notamment sur un indicateur révélant le potentiel de désimperméabilisation des sols. Découvrez les détails dans une nouvelle publication.
La désimperméabilisation est une des solutions fondées sur la nature pour adapter les milieux urbains au changement climatique. Réduisant le phénomène d’îlot de chaleur tout en limitant le risque inondation, c’est aussi une solution pour aider au rechargement des nappes phréatiques.
Expérimenter la méthode déployée sur le SCot du Grand Narbonne
Pour aider les territoires à identifier des potentiels de désimperméabilisation et prioriser les projets, l’AUAT s’appuie sur les travaux récents du Cerema sur le SCoT du Grand Narbonne. Cette méthode reproductible s’appuie sur trois strates d’information :
- La surface caractérisée par des données sur l’occupation du sol ; elle est cartographiée par l’outil OCS GE de l’IGN disponible ;
- la couche superficielle du sous-sol caractérisée par des données sur l’imperméabilité du sol ; elle repose sur la couche Imperviousness du programme européen Copernicus ;
- la couche profonde du sous-sol caractérisée par des données sur l’infiltrabilité du sol. Elle provient du croisement multicritère de données environnementales sur les remontées de nappes, le retrait gonflement des argiles, les pentes, les captages d’eau potable ou encore les sites et sols pollués…
Outre cette approche, la publication de l’AUAT recense d’autres initiatives, comme celles de l’agence d’urbanisme de l’agglomération marseillaise (AGAM) et du BRGM, dans la métropole de Rennes.
Découvrez des exemples de projets de désimperméabilisation des sols recensés par l’observatoire de la gestion de l’eau dans les projets d’aménagement du grand sud-ouest.
Aider à la définition de stratégie de renaturation
Si la loi Climat & résilience définit l’artificialisation comme “l’affectation durable de tout ou partie des fonctions d’un sol par son occupation ou son usage”, la renaturation peut être entendue comme le processus inverse c’est-à-dire une “re-fonctionnalisation partielle d’espaces qui ont été dégradés ou détruits par les activités humaines permettant ainsi aux milieux de retrouver une partie de leurs fonctions écologiques”.
En redonnant certaines fonctionnalités au sol, la “désimperméabilisation, tout comme la végétalisation, la dépollution, la reconstitution d’horizon du sol ou encore la restauration, semble concourir à l’objectif de Zéro artificialisation nette.
