L’AUAT dévoile une édition de BelvdeR dédiée au sport. À l’heure s’achève la Coupe du monde de rugby, ce numéro propose opportunément une nouvelle lecture des territoires, de l’évolution des modes de vie et des rapports des habitants avec leur environnement.
Dédier le numéro d’une revue d’agence d’urbanisme au thème du sport peut passer pour une fantaisie. Et pourtant : la démocratisation du télétravail, la fréquentation accrue des espaces de nature à la suite des périodes de confinement, ou encore la place grandissante du numérique dans nos vies ont ainsi un impact fort sur la forme et les lieux de nos pratiques sportives et rejaillissent donc sur les politiques d’aménagement urbain et territorial.
Nous vivons aussi dans une société où l’injonction sociale à faire du sport, à être en forme est omniprésente, jusqu’à être relayée par le mot d’ordre gouvernemental « Bougez ! », lancé dans la perspective des Jeux olympiques de Paris 2024. Cela dit, au-delà des équipements du sport fédéral, force est de constater que l’espace public est notre premier terrain de sport.
Ainsi, de plus en plus nombreuses sont les réflexions sur la conception d’espaces publics encourageant les pratiques sportives dans leur diversité mais aussi – et surtout ! – dans un souci d’égalité et de mixité.
Sports et nature : deux enjeux qui se rejoignent
Les espaces naturels sont également fortement investis par les pratiques physiques, ce qui tend à multiplier les conflits d’usages. La conciliation d’enjeux de santé publique et de préservation de l’environnement apparaît plus complexe dans ce contexte et interpelle les pouvoirs publics sur ces nouveaux usages des espaces publics et de nature. Pour preuve, le débat sur l’autorisation de la baignade dans la Garonne à Toulouse a été réouvert cet été à l’occasion d’un énième épisode de canicule, faisant écho aux réflexions en cours à Paris.
De l’autre côté du prisme des territoires de pratiques sportives, l’émergence de nouveaux lieux mêlant programmation d’espaces sportifs et commerces témoigne pour sa part de la montée en puissance des acteurs privés dans la fabrique de la ville et dans son animation, interrogeant là encore la prise en compte des enjeux de mixité des fonctions dans les politiques publiques.
Merci à tous les contributeurs de ce 11ème numéro de la revue collaborative BelvedeR :
- Barbara Bardeau-Cammas, étudiante en master 2 géomatique pour l’aménagement des territoires et l’écologie, Université Toulouse III – Paul Sabatier, stagiaire au GPV Rive Droite.
- Jean-Charles Basson, politiste, membre du Cresco, LASSP et CERFOP, Université Toulouse III – Paul Sabatier
- Olivier Bessy, professeur émerite, sociologue du sport, des loisirs et du tourisme, membre de l’UMR TREE, Université de Pay et des Pays de l’Adour
- Geneviève Bretagne, responsable transition écologique, AUAT.
- Aurélie Corbineau, urbaniste, agence Aurélie Corbineau.
- Fabrice Escaffre, professeur des universités en aménagement de l’espace et urbanisme, membre du LISST-CIEU, Université de Toulouse Jean Jaurès.
- Natalia Gehin, cheffe de projet parc des Coteaux, GPV Rive Droite.
- Claire Gellereau, chargée de projets cohésion sociale et attractivités, AUAT
- Cécile Loudier-Margouyres, socio-rubaniste, L’usage des lieux.
- Edith Maruejouls, directrice générale de l’Atelier Recherche Observatoire Egalité.
- Morgane Perset, chargée de mission dialogues urbains, AUAT.
- Thomas Riffaud, sociologue, chercheur associé au SANTESIH, Université de Montpellier.
- Yoan Thyssier, chargé de projets cohésion sociale et attractivités, AUAT
