La commune de Cugnaux va développer ses liens avec le grand parc de la Margelle à l’occasion de la requalification de l’avenue du Comminges, qui la relie à Toulouse. Explications, avec l’aide d’Albert Sanchez, maire de Cugnaux.
Jusque-là délimité au sud de Toulouse par le domaine de Candie, le grand parc Margelle poursuit son extension au sud de Toulouse. Couvrant 464 hectares et caractérisé par le relief formé par la première terrasse de la Garonne, nommé Margelle, ce grand parc est également caractérisé par l’existence de nombreux jardins, publics et privés. Il comprend aussi une multiplicité de points d’eaux et de terres fertiles.
Jusque-là toulousain, le grand parc Margelle est devenu d’intérêt métropolitain le 6 avril suite à une délibération du conseil de la métropole de Toulouse. Ce parc encore en création est apparu comme une opportunité pour la commune de Cugnaux, alors engagée dans un projet visant à revisiter son entrée de ville de l’avenue du Comminges.
Historiquement structurée par l’implantation progressive de commerces, cette avenue pourrait évoluer en intégrant des perspectives vers le grand parc Margelle.
Comme tous les territoires urbanisés et attractifs, Cugnaux œuvre pour continuer à accueillir des habitants sans pour autant consommer d’espaces naturels, agricoles et forestiers. À la croisée des enjeux de la qualité de vie des habitants, le projet de requalification est guidé par les enjeux de densification, en ligne avec le paradigme du renouvellement urbain soutenu par la loi Climat et résilience.
3 questions à Albert Sanchez, maire de Cugnaux
Pourquoi avez-vous engagé une réflexion sur l’avenue du Comminges ?
Depuis 2020, nous développons une politique volontariste alliant maîtrise du foncier et aménagement pour que les Cugnalais disposent tous d’un accès à un parc en moins de 10 minutes.
C’est dans ce cadre que nous avons travaillé avec les communes de Villeneuve-Tolosane, Portet-sur-Garonne et Toulouse Métropole pour que le grand parc Margelle continue au-delà du domaine de Candie. C’est un projet stratégique pour Cugnaux, c’est pourquoi nous avons créé un périmètre d’étude sur ce secteur et temporisé ainsi les initiatives privées à venir. Plutôt que de laisser carte blanche aux promoteurs immobiliers, notre volonté est d’anticiper au mieux l’avenir pour la ville et ses habitants et d’accompagner le développement du territoire par la régulation urbanistique et la planification des opérations.
Quels sont les enjeux d’aménagement ?
Nous souhaitons opter pour une approche qualitative sur plusieurs aspects. Concernant le logement tout d’abord, du fait de la démarche zéro artificialisation nette, nous allons continuer à accueillir des habitants en densifiant les zones urbanisées. Le grand parc Margelle est un élément important dans l’aménagement du territoire, dans la mesure où notre projet est de préserver de larges fenêtres pour valoriser le relief de la Margelle. Du côté des transports en commun, des enjeux centraux émergent également. Nous travaillons autour d’un projet de liaison en bus pour relier Colomiers à Portet, pour faciliter le quotidien de nombreux employés qui font ce trajet en voiture. L’avenue est aussi un support pour l’axe du futur réseau express vélo 7 qui reliera Saint-Jory à Muret. Ce projet pourrait s’accélérer.
Plus globalement, nous devons œuvrer pour que le grand parc Margelle soit un atout, identifié par les habitants. Des accès peuvent être créés pour que les gens aillent s’y promener. Une zone pourrait aussi être aménagée à proximité du lycée Henri Matisse.
Ce grand parc serait un vecteur de liens entre les territoires de vie ?
Oui, comme d’autres équipements qui concrétisent l’intercommunalité. Les 5 hectares du parc du château de Maurens à Cugnaux en sont un autre exemple, puisqu’il longe Villeneuve-Tolosane. Les limites entre les deux villes sont souvent peu visibles pour les habitants. La collaboration entre communes est ancrée dans le quotidien puisque la piscine de Tournefeuille a été créée collectivement. Une gendarmerie intercommunale est en construction et nous aurons bientôt une cuisine centrale partagée avec Villeneuve-Tolosane.