Grand Auch Cœur de Gascogne tout juste adhérente de l’AUAT, sa vice-présidente Bénédicte Mello dévoile les ambitions d’un nouveau projet politique autour de l’habitat et du logement. Seront mobilisés les élus du territoire et tous les acteurs de la filière.

L’agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne s’engage dans un programme local d’habitat (PLH) : quel est l’objectif poursuivi ?

Les habitants d’aujourd’hui et de demain attendent que nous – acteurs publics – leur proposions des solutions pour se loger. L’offre doit être en adéquation avec leurs besoins, leurs moyens, la composition du foyer et indépendamment des limites administratives entre les communes. Les élus et Pascal Mercier, président de l’agglomération, ont donc vu en ce nouveau PLH le moyen le plus fédérateur d’élaborer un plan d’action pour y parvenir. La rénovation et réhabilitation des bâtiments existants, la lutte contre la vacance et l’habitat dégradé ainsi que la redynamisation des centres bourgs sont des enjeux pour notre territoire.

Ce projet réunira les élus des communes et les acteurs de la filière, de la construction à l’attribution.

Bénédicte Mello,
vice-présidente de l’agglomération Grand Auch Coeur de Gascogne

Quel sera le rôle de ce programme local de l’habitat ?

L’agglomération est engagée dans une politique de développement durable. Ce programme devra donc nous aider à définir et proposer une offre de logement de qualité, bénéfique pour tous. Cela concerne l’économie, à savoir la filière de la construction, mais aussi l’environnement en limitant les impacts sur le climat, puis le social, en luttant contre l’habitat indigne et insalubre. Nous souhaitons proposer des biens accessibles à tous, à commencer par les publics fragilisés. Le PLH, attendu pour fin 2022, devra offrir des solutions concrètes pour tenir compte de ces trois enjeux, en étant opérationnel et cohérent avec le SCoT de Gascogne.

Comment le programme local de l’habitat sera-t-il élaboré ?

Ce projet sera réussi si toutes les parties prenantes sont directement impliquées. La diversité de tailles des 34 communes de l’agglomération est un atout pour définir une offre de logement cohérente, complémentaire et évolutive à l’échelle du territoire. Chaque ville, chaque village aura donc un rôle important à jouer. Nous travaillerons aussi avec la filière de la construction pour privilégier des matériaux de qualité, respectueux de l’environnement et économes en énergie. Concernant le logement social, près de 80% des gersois peuvent y prétendre. Nous voulons redonner une image positive de ce dernier en favorisant la mixité et en conduisant, notamment, les bailleurs sociaux et privés à adapter leur offre. L’habitat se situe à la croisée de bien des enjeux et c’est pourquoi nous comptons sur l’AUAT pour nous aider à avancer sur tous les fronts, pour le compte de la population.

Comment préparer le futur de l’habitat en ne passant pas à côté d’un besoin ou d’un autre ?

Nous pensons augmenter nos chances de réussite en mettant en place une gouvernance efficace. Ce PLH sera un premier lien fort entre élus-pairs du territoire puisqu’il permettra de mettre en musique les dispositifs déjà à l’œuvre. Nous voulons que chacun trouve sa place dans ce projet : l’animation déployée par l’AUAT sera décisive pour créer un dialogue constructif à l’échelle d’un territoire qu’elle connait par ailleurs de longue date.

Nous voulons aussi adopter une approche prospective, en étant bien au fait des tendances à l’œuvre. Les modes de vie changent et l’attractivité du territoire dépend de notre capacité à répondre aux besoins d’aujourd’hui et de demain. L’AUAT nous aidera ainsi à décloisonner les approches grâce à ses études et données produites dans le cadre de ses observatoires.