L’AUAT met en regard les évolutions à l’œuvre dans les pratiques de déplacement et la possession de voiture chez les habitants de l’aire urbaine de Toulouse. Cette étude permet aussi d’interroger les perceptions de l’impératif de sobriété qui s’impose ici et là.
Avons-nous plus ou moins de voitures qu’avant ? Qui dispose de plusieurs véhicules ou au contraire n’en a plus aucun ? Dans quelle mesure les situations familiales, professionnelles et les lieux de vie influencent-ils la possession d’une voiture ? Pour quelles raisons certains ménages décident-ils de se “démotoriser” ? Ces questions plurielles intéressent les acteurs des territoires, confrontés à la raréfaction des ressources et aux enjeux climatiques.
« Sobriété, vous dites ? »
Si la notion de sobriété est portée par les politiques publiques depuis 2022, elle n’est pourtant pas évidente pour tout le monde. C’est l’un des enseignements de la rencontre des observatoires organisée au printemps 2024 : la sobriété occasionne même plusieurs comportements-types chez les habitants.
Premier secteur émetteur de gaz à effet de serre, le transport et notamment celui des habitants interroge particulièrement face aux objectifs de décarbonation. Produire des véhicules est consommateur de ressources et d’espaces. La multi-possession de voitures est ainsi devenue un enjeu pour les territoires. Pour mieux le connaître et aider les collectivités dans leurs réflexions en la matière, l’AUAT a initié en 2023 une analyse des niveaux d’équipement automobile de ménages et de leurs pratiques de mobilité. 4 groupes de 10 habitants de 4 territoires différents ont ainsi été interrogés sur leurs usages.
Questionner la sobriété des usages pour illustrer les conclusion de l’EMC²
L’étude qualitative sur les modes de vie prend également appui sur l’Enquête mobilité certifiée Cerema (EMC² 2023, menée auprès de 453 communes du bassin de vie toulousain). Ce croisement d’informations donne du sens aux tendances observées : baisse du nombre de déplacements, réduction des distances parcourues, augmentation de la pratique de la marche et du vélo au détriment de la voiture, même si ce mode de déplacement reste aujourd’hui majoritaire.
Consulter la publication « Est-ce que mobilité rime avec sobriété ? »
