L’AUAT et la Caf partagent les conclusions d’une étude menée à l’échelle de la Communauté de communes Cœur et Coteaux du Comminges, pour identifier les causes de non-recours aux prestations sociales et formuler des pistes d’amélioration.
En ligne avec son projet d’agence AUAT2030 et l’orientation prioritaire « intégrer la diversité des habitants et de leurs modes de vie dans la définition des projets », l’agence propose un éclairage sur l’accès aux droits sociaux. En partenariat avec la Caf de la Haute-Garonne, cette étude livre un portrait social des intercommunalités du département. Celui-ci s’appuie sur une analyse socio-économique des habitants, en fonction des profils qui y sont surreprésentés par rapport à la moyenne départementale.
Non-recours aux prestations sociales : focus sur la 5C
L’étude porte ensuite la focale sur la Communauté de communes Cœur et Coteaux du Comminges (la 5C). Comptant 104 communes pour 44 068 habitants (en 2021), la 5C est l’intercommunalité dont le revenu médian est le plus faible du département de Haute-Garonne. C’est aussi le territoire dont le taux de pauvreté est le plus élevé. Près d’un habitant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté (18% contre 13% en Haute-Garonne). En dépit de cette situation, la 5C est une des intercommunalités du département avec le plus faible taux de population (44%) couvert par au moins une allocation Caf.
4 types de non-recours à la loupe
Pour comprendre ce constat, l’étude partage des connaissances issues d’entretiens. L’objectif étant de comprendre comment s’illustrent les différents types de non-recours aux prestations sociales :
- ceux par non-connaissance ou méconnaissance (accès et compréhension de l’information, par défaut de maîtrise de la langue et de la lecture, par niveau de diplôme, illectronisme et éloignement physique des sources d’information, isolement) ;
- ceux par non-demande (découragement et abandon face à la complexité des démarches, dématérialisation des démarches, éloignement des organismes principalement présents à Saint-Gaudens, sentiment de honte, minimisation des situations de précarités …) ;
- ceux par non-réception (limitation du dispositif, erreur administrative ou de déclaration…) ;
- la non-proposition de l’offre de prestations sociales, malgré l’éligibilité.
