L’AUAT partage une infographie rendant compte de la baisse de la taille des ménages. Cette tendance, liée à l’évolution des modes de vie, accentue l’effet de la croissance démographique sur l’augmentation des besoins de logements. Explications.
L’accroissement de la population s’accompagne bien souvent d’une augmentation du nombre de ménages, ces ensembles formés par les personnes vivant sous le même toit. Cependant, les nouveaux ménages résultent aussi d’un phénomène de desserrement à l’œuvre sur l’ensemble du territoire : une diminution continue du nombre moyen de personnes par ménage est à l’œuvre et ceci depuis la deuxième moitié du XXe siècle. En 1968, en moyenne 3,18 personnes occupaient une résidence principale dans l’aire d’attraction de Toulouse. Ils sont désormais 2,11 (en 2020, derniers chiffres du recensement), soit une baisse de 34% depuis 50 ans.
La diminution de la taille moyenne des ménages n’est pas une spécificité toulousaine. Elle s’observe également dans les autres territoires d’intervention de l’AUAT puisque les aires d’attraction de Pamiers (avec 2,17 occupants), de Gaillac (2,15) sont suivies par celles d’Albi (2,03), de Lourdes (2,01), de Tarbes (2,02) ainsi que Foix et Tarascon (2).
Les modes de vie changent…
Plusieurs évolutions de modes de vie peuvent d’expliquer la baisse de la taille des ménages : fin de la cohabitation intergénérationnelle, fragilisation des unions entraînant l’augmentation de la monoparentalité, baisse de la natalité, décohabitation des enfants devenus adultes, etc.
Le vieillissement de la population et l’allongement de l’espérance de vie augmentent également les situations de veuvage.
… Ce qui questionne les besoins de logements
Cette évolution n’a pas qu’une incidence sur le profil des habitants des territoires. Elle a un impact direct sur les besoins de logements puisqu’à chaque nouveau ménage correspond une résidence principale à trouver. Autrement dit, une commune qui ne connaîtrait pas d’accroissement de sa population aura quand même besoin de nouveaux logements pour maintenir la population présente. La compréhension des modes de vie et des usages des habitants est donc un élément essentiel à l’évolution de l’aménagement des territoires, notamment pour leur proposer un parcours résidentiel en adéquation avec leurs besoins.
