Décarboner les mobilités : 13 facteurs critiques au cœur de scénarios prospectifs
Agence d'urbanisme et d'aménagement Toulouse aire métropolitaine

Décarboner les mobilités : 13 facteurs critiques au cœur de scénarios prospectifs

Décarboner les mobilités : 13 facteurs critiques au cœur de scénarios prospectifs

Les scénarios prochainement proposés par l’AUAT pour décarboner les mobilités de la grande agglomération de Toulouse s’appuient sur 13 facteurs jugés critiques. Revue de la méthode ayant conduit à leur choix et décryptage de ce qui constitue le socle de voies possibles et souhaitables. 

Premier émetteur de gaz à effet de serre, le secteur des transports est un axe essentiel de la Stratégie nationale bas carbone. C’est pourquoi l’AUAT s’est mobilisée pour rechercher des futurs possibles et différentes voies d’y parvenir. C’est l’objet du projet de prospective visant à décarboner les mobilités de la grande agglomération toulousaine, dont l’issue interviendra à l’automne 2024.

Une première phase mobilisatrice a permis de réunir de la connaissance sur les mobilités et leurs impacts en matière d’émissions de GES. Des acteurs du territoire ont aussi été associés à deux reprises, en 2023 et 2024, lors de rencontres participatives. Toutes ces données et connaissances ont alimenté la réflexion portée par l’agence, en identifiant des variables de la décarbonation des mobilités.

Opter pour des variables utiles à des scénarios possibles

Nommées « facteurs critiques », 13 variables ont été choisies parmi plus de 50 pré-identifiées, selon deux critères essentiels. Le premier est que ce facteur critique soit « à portée de main », c’est-à-dire dans le champ des compétences des autorités de transport et des collectivités. Ce critère a par exemple conduit à écarter la variable de la disponibilité des matières premières. Si le lithium est par exemple essentiel à production de batteries électriques, la Région Occitanie ou Tisséo Collectivités ne peuvent maîtriser sa disponibilité.

Le deuxième critère de choix des facteurs critiques était que ceux-ci exercent une influence directe, c’est-à-dire permettant de réellement œuvrer à la décarbonation des mobilités. Ce critère a par exemple conduit à écarter des variables comme le vieillissement de la population. Si celui-ci a bien des répercussions sur les besoins en termes de mobilité, il ne conditionnera pas pour autant la décarbonation des transports.

Comprendre les 13 facteurs critiques de la décarbonation des mobilités

Socle des futurs scénarios prospectifs, chaque facteur critique est présenté selon une même grille d’analyse :

  • Le facteur est qualifié : est-ce une tendance lourde, un signal faible, ou une incertitude, ou autre. En l’occurrence, la quasi-totalité des facteurs critiques sont des tendances lourdes. Elles devraient donc changer ou s’inverser pour participer directement à la décarbonation des mobilités. C’est par exemple le cas du facteur « relier les territoires » : le besoin sera toujours présent à l’avenir, mais possiblement sans construire de nouvelles routes. Même logique pour le facteur sur la mobilité électrique : cette tendance existe depuis plusieurs années mais devra s’accentuer.
  • La dynamique de chaque facteur est aussi prise en compte. La gouvernance des mobilités, par exemple, est quasiment inchangée depuis des années. On peut donc présager qu’il en sera de même pour les 10 prochaines années, mais qu’elle peut évoluer dans 20 à 30 ans.
  • L’impact sur l’atteinte des objectifs de décarbonation est qualifié entre faible, moyen et fort.
  • Le niveau de de développement du facteur selon les territoires (urbains, périurbains ou ruraux) est aussi précisé de manière très large lorsque c’est possible.
  • Des hypothèses d’évolution de ce facteur critique sont ensuite posées, avec l’appui d’avis d’experts sur la question. Elles sont autant d’explorations utiles pour s’interroger sur l’avenir du sujet étudié. Cette partie du projet prospectif a été menée avec l’appui d’une dizaine d’experts issus de structures publiques et privés variées, locales et nationales. Cela a permis notamment d’exclure certaines hypothèses, jugées peu crédibles par ces derniers. Ainsi, l’hypothèse d’un refus des innovations technologiques par les citoyens a été écartée, du fait que celles-ci soient généralement perçues comme faisant partie du bien commun. Autre hypothèse écartée : celle d’un retour des compétences mobilités aux intercommunalités. Le sens de l’histoire serait d’aller vers des échelles de gouvernance toujours plus larges, en écho aux mobilités qui s’affranchissent des limites administratives.

Consulter la publication “Les 13 facteurs critiques qui conditionnent la décarbonation des mobilités de la grande agglomération toulousaine”

Consulter les 13 facteurs critiques séparément :

En savoir plus sur le projet prospectif “décarboner les mobilités en 2050” 

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