Dévoilée le 29 février aux membres et partenaires de l’AUAT, la première édition de la Toile de la transition énergétique toulousaine est désormais entre les mains des acteurs du territoire : entreprises, producteurs-transporteurs d’énergies, collectivités locales, services de l’Etat, etc.

Représentation de l’écosystème énergétique toulousain et de ses principaux flux, la Toile de transition énergétique est désormais mise à disposition. Pour les entreprises, c’est un outil supplémentaire pour orienter leurs investissements en faveur de la décarbonation. Pour les collectivités, c’est un outil d’intelligence territoriale. La Toile aide à connaître les vulnérabilités de l’écosystème et à accompagner les stratégies énergétiques. Au croisement de ces enjeux, la Toile est aussi un support de dialogue. Elle permet d’échafauder collectivement une stratégie et de trouver des solutions qui rendent la transition énergétique atteignable.

« La Toile de la transition énergétique représente la chaîne de transformation de l’énergie, de la ressource initiale à sa consommation finale, dans l’aire d’attraction de Toulouse. Dans une logique de décarbonation, elle distingue les énergies fossiles de celles qui sont renouvelables » a présenté Vincent Ance, chef de projet.

Premiers retours d’usage de la Toile de la transition énergétique

Lors de cette rencontre, les participants ont découvert la Toile par ateliers, avec comme objectif d’identifier les enjeux énergétiques du territoire, de partager les usages possibles, mais aussi des souhaits d’ajustement de cette première édition.

Pour Denis Muller, responsable de l’Observatoire régional climat énergie en Occitanie (ORCEO) :  

« Nous sommes intéressés parce que cette Toile peut améliorer nos connaissances et nos productions, notamment du fait que des consommateurs et producteurs d’énergie ont été contactés. Cette approche est réalisée à une maille plus fine que la nôtre. Elle représente un potentiel pour l’AREC (Agence Régionale de l’Energie et du Climat) qui œuvre au quotidien pour donner aux territoires les clés pour passer à l’action. Côté ORCEO, cela nous permettra d’optimiser, ou de conforter, notre approche et notamment la vision que nous avons actuellement des gros consommateurs d’énergies et des combustibles qu’ils utilisent. »

Pour Éric Goumondie, chargé des relations institutionnelles régionales chez Teréga : 

« Cette Toile est une excellente initiative. Teréga étant un gestionnaire du réseau de transport de gaz, on est dans l’anticipation et l’optimisation permanente : 5 à 6 ans sont nécessaires pour créer de nouvelles infrastructures. La Toile agrège énormément d’informations ce qui aidera à anticiper des développements dans le cadre de la transition énergétique, dont chacun doit optimiser les coûts. La Toile aidera aussi à démontrer des usages de l’énergie et à les dimensionner. Elle sera utile pour obtenir par exemple des investissements publics dans les grandes infrastructures de l’Occitanie. »  

Pour Louis Chevallier, chef du service écologie territoriale et énergie du Sicoval : 

« C’est un outil intéressant car la Toile raisonne en flux. Elle aide concrètement à comprendre les tenants et aboutissants sur des sujets complexes. Pour autant, comme la Toile ne représente que les sites principaux de production et de consommation d’énergie, le territoire du Sicoval apparaît peu, étant donné que nous axons la transition énergétique sur une démultiplication des sites de production d’énergies renouvelables. Si cette Toile pouvait être dupliquée à l’échelle de notre intercommunalité, ce serait très utile. Cela alimenterait la stratégie et la mise en œuvre du Plan climat air énergie territorial (PCAET). Une version allégée pourrait aussi être utile pour sensibiliser des publics non spécialistes et les élus. » 

Pour Daniel Boyer, référent énergie de Liebherr :

« C’est un outil bien structuré. Liebherr y est bien identifié et cela fait plaisir de voir que nos actions déjà engagées en termes de décarbonation portent leurs fruits. La Toile montre que nous n’utilisons presque pas d’énergies fossiles. Elle nous aidera pour suivre cette progression en 2030, 2035, 2040, 2045 et 2050, en lien avec les réglementations qui nous orientent vers une Région à énergie positive. Cet outil sera utile pour bâtir notre stratégie de l’énergie et la faire vivre au gré de l’évolution de nos produits et des besoins d’énergie qu’ils vont susciter. On voit aussi très bien notre écosystème direct en aéronautique et c’est important : on est tous dans le même bateau. »