L’AUAT partage une analyse du niveau d’internationalisation du capital des entreprises toulousaines. Revue de l’origine des investisseurs étrangers par nationalité et par secteurs, pour comprendre les ressorts de l’attractivité économique du territoire.
Capter des investissements étrangers est un levier de développement déterminant pour un territoire. C’est pourquoi l’AUAT, via son observatoire dédié à l’attractivité, a choisi de s’y intéresser en analysant la structure capitalistique des entreprises toulousaines. Quelle est la nationalité des principaux investisseurs ? Quelles sont les entreprises et les activités concernées ? Combien de salariés toulousains travaillent dans une entreprise dont le capital est pour partie étranger ?
L’étude révèle que Toulouse est la cinquième grande aire d’attraction française comptant le plus d’entreprises à capitaux étrangers. Les Etats-Unis sont le premier pays investisseur, suivis d’une majorité d’investisseurs européens : l’Allemagne, le Luxembourg, la Grande-Bretagne, l’Espagne, les Pays-Bas et le la Belgique.
Des services toulousains très investis par les capitaux étrangers
Toulouse se distingue par une participation étrangère particulièrement marquée dans les services aux entreprises (26 %), les services collectifs (22 %) et la construction (18 %). Dans les services aux entreprises, Toulouse fait quasiment jeu égal avec Nantes et Rennes (25 % chacune). Même chose en matière de construction avec Marseille-Aix (17 %) et Bordeaux (18 %). Dans les services collectifs, Toulouse talonne Bordeaux et Lille. Particularité dans la logistique : Toulouse accueille une moindre proportion d’entreprises à capitaux étrangers (13 % soit presque 10 points de moins) à l’image de Montpellier (15 %) et Rennes (17 %).
30 000 emplois concernés à Toulouse
Dans l’aire d’attraction de Toulouse, un peu plus de 450 établissements employant 30 000 salariés sont détenus par des capitaux étrangers. 320 d’entre eux ont un centre de décision principal situé à l’étranger. Dix représentent à eux seuls plus de 90 % des emplois salariés concernés.
Sans surprise, huit emplois industriels sur 10 liés à des capitaux étrangers relèvent de la construction aéronautique et spatiale. Trois sociétés concentrent cet emploi industriel sous capitaux étrangers : l’aéronautique avec 8 470 postes pour Airbus et le spatial avec 2 580 salariés pour Thalès Alenia Space et 1 230 pour Liebherr Aerospace. Continental Automotive (instrumentation scientifique et technique) et Rockwell Collins (réparation de matériels électroniques et optiques) sont deux autres employeurs industriels notables (respectivement 1 170 et 570 postes). Continental Automotive est la seule de ces sociétés industrielles à ne pas appartenir à la filière aéronautique et spatiale.