La qualité de la biodiversité d’un territoire dépend des réservoirs dont il dispose et de ses corridors écologiques. Les identifier est un préalable pour les préserver et les prendre en compte dans les projets d’aménagement. Exemple avec la communauté d’agglomération du Sicoval, dans le sud-est toulousain.
Complémentaires des connaissances sur les espaces de nature remarquables (espaces classés, inventoriés par les services de l’Etat), les indices de potentialité écologique permettent d’identifier des enjeux autour de réservoirs potentiels de biodiversité ou de continuités écologiques sur un territoire. Ils proposent une vision globale du fonctionnement écologique des milieux naturels et met en exergue le rôle favorable, parfois prépondérant, de la nature dite « ordinaire », y compris au sein de la ville.
L’AUAT accompagne ses membres face à cet enjeu en proposant depuis 2014 une approche homogène du territoire, avec des échelles d’analyses très précises. Déjà déployée pour le SCoT de Gascogne, le Grand Albigeois, la région Occitanie ou encore à Balma dans l’Est toulousain, cette méthodologie a démontré son caractère pré-opérationnel dans la traduction locale des enjeux et des projets de trame verte et bleue.
Loupe sur le Sicoval et le fonctionnement écologique du territoire
Le territoire du Sicoval, au sud-est de Toulouse, compte trois entités paysagères contrastées : le paysage de plaine de la vallée de L’Hers (incluant le Canal du Midi), les coteaux agricoles au sud-ouest, très vallonnés et à forte pente, puis les côteaux agricoles du Lauragais au nord-est. Ces derniers forment un ensemble collinaire recouvert de petits bois morcelés et de parcelles cultivées.
Une fois l’occupation du sol caractérisée (via le référentiel OCS GE) et les espaces de nature remarquables identifiés, les potentialités écologiques du territoire sont évaluées à partir d’indices éco-paysagers. Ils mettent en évidence les grands espaces naturels du territoire (boisés, agricoles, milieux humides). La représentation cartographiée des résultats signale des différences majeures entre l’ouest, bénéficiant d’espaces de nature au potentiel écologique intéressant et l’est, où ce même potentiel est faible à très faible. C’est une contribution directe aux réflexions du Sicoval sur la qualité et la fonctionnalité de sa trame verte et bleue, utile pour arbitrer entre renouvellement et étalement urbain.