La deuxième édition de l’observatoire des mobilités cyclables met en évidence un développement des pratiques et des infrastructures dédiées au vélo dans l’agglomération toulousaine. Revue des principaux enseignements.
Plus d’aménagements dédiés au vélo et une pratique en augmentation. Voilà en substance la tendance, à la hausse, exprimée par la deuxième édition de l’observatoire des mobilités cyclables réalisé par l’AUAT en partenariat avec Tisséo Collectivités.
Dans la lignée des résultats partagés en 2021, l’édition 2022 réalise un tour d’horizon de la mise en œuvre la politique cyclable dans le périmètre de l’agglomération toulousaine. Sur la base des données transmises par les collectivités du territoire, l’observatoire recense une augmentation des infrastructures dédiées au vélo, passées de 1 348 km à 1 686 km de 2020 à 2021.
Le nombre d’accidents enregistrés par l’ONISR est quant à lui en baisse en 2021 par rapport à l’année précédent. 75% de ces accidents ayant eu lieu entre un vélo et une voiture. La part d’accidents impliquant un vélo, parmi l’ensemble des accidents sur la voie publique, reste plutôt stable (14%, contre 16% en 2020 et 14% en 2019).
Le Canal du Midi, colonne vertébrale du vélo
A travers plusieurs analyses des flux vélo, les communes les plus urbaines et celles situées le long du Canal du Midi sont les plus prisées des cyclistes. C’est le cas de Ramonville Saint-Agne, Blagnac, Tournefeuille et bien évidemment Toulouse. 9,1% des actifs y prennent le vélo pour leurs déplacements domicile-travail en 2018 d’après l’Insee (contre 8,1% en 2017).
Si la pratique du vélo augmente dans toute l’agglomération, certains axes sont plus utilisés que d’autres. Le Canal du Midi, la rue de Metz à Toulouse, le canal latéral à la Garonne et la ceinture aéroportuaire sont ainsi des axes majeurs pour les cyclistes.
Une nouveauté est à noter : la pratique cyclable augmente pour la première fois au niveau des entrées de la ville de Toulouse. Cette tendance peut s’expliquer par un réel boom de la pratique cyclable depuis la crise Covid-19. Le vélo ne se pratique plus uniquement au centre de Toulouse, mais bien dans les faubourgs et les communes de première couronne.