Des élus représentant les communes du SCoT du Grand Albigeois ont sillonné leurs territoires le temps d’une demi-journée focalisée sur les enjeux environnementaux. Retour sur ce temps d’animation qui s’inscrit dans un calendrier riche d’ici 2024.
Eau, énergies renouvelables, paysages, biodiversité et agriculture… Comme tous les territoires, celui du SCoT du Grand Albigeois est interpellé par des enjeux environnementaux. Il faut dire que depuis l’approbation du SCoT en 2017, plusieurs éléments ont changé le paradigme de l’aménagement et des projets de territoires.
Côté réglementaire, le ZAN de la loi Climat et résilience réinterroge les schémas traditionnels. Au niveau politique, une partie des élus des territoires du SCoT a été renouvelée en 2020. Recréer une culture commune était donc une nécessité dans la perspective de la révision du Schéma de cohérence territoriale en 2024.
Comme sa version actuelle, le SCoT révisé du Grand Albigeois résultera d’un projet collectif. L’enjeu est essentiel : revisiter le cadre de référence pour toutes les politiques territoriales en termes d’organisation de l’espace aux échelles intercommunale et communale.
Le Scot du Grand Albigeois, en bref
3 EPCI
41 communes
100 000 habitants (+0,19% de 2014 à 2020)
364 ha d’ENAF consommés (2011-2021)
4 enjeux environnementaux à la loupe, sur le terrain
Fin juin, 40 élus ont répondu présent pour découvrir 4 sites porteurs d’enjeux environnementaux essentiels pour l’avenir du territoire. La biodiversité et les paysages tout d’abord, avec la présentation des grandes entités paysagères entre la Ségala des monts d’Alban et la vallée du Tarn. A Curvalle, les participants ont échangé sur leurs perceptions du paysage, sa participation au cadre de vie et les enjeux des continuités écologiques.
A Ambialet ensuite, la centrale hydroélectrique et le barrage ont illustré les enjeux liés à l’eau. Ressource, réservoir de biodiversité, source d’énergie mais aussi de risques… Jean-Luc Espitalier, président de la Communauté de communes des Monts d’Alban et du Villefranchois, a animé l’étape avec une présentation du territoire et de ses éléments patrimoniaux remarquables.
A Villefranche d’Albigeois, l’agence a créé une discussion sur les franges urbaines et l’insertion paysagère. Depuis ce point de vue, quatre structures paysagères se dégagent : le bourg historique, un lotissement récent en déconnexion du cœur urbain, une zone d’activité en entrée de ville et une fenêtre paysagère sur le Ségala des Monts d’Alban.
Le séminaire s’est terminé à Paulinet, au lieu-dit de Cabane basse. Guillaume Aubéroux, agriculteur, a évoqué le changement de modèle de son exploitation, en passant à une agriculture plus extensive et donc plus respectueuse des sols, mais aussi plus proche des consommateurs.
Outre l’environnement, le territoire est également concerné par plusieurs enjeux démographiques, dont celui du vieillissement de la population. Objet d’un premier séminaire en avril, 60 élus ont pu s’informer et échanger sur la tendance au ralentissement de la croissance connue ces 25 dernières années. L’enjeu de l’accueil et du maintien des habitants sur le territoire sera au cœur du projet de nouveau SCoT porté par le syndicat mixte, membre de l’AUAT.
Prochaines étapes : un séminaire sur la mobilité à Albi à l’automne. Un autre portera sur l’économie à Réalmont en fin d’année. Début 2024, tous les élus se réuniront sur les enjeux du foncier et des formes urbaines.