François Chollet : « la renaturation des villes pose d’abord la question de l’eau »
Agence d'urbanisme et d'aménagement Toulouse aire métropolitaine

François Chollet : « la renaturation des villes pose d’abord la question de l’eau »

François Chollet : « la renaturation des villes pose d’abord la question de l’eau »

Elu-référent de l’observatoire partenarial de l’environnement de l’AUAT, François Chollet a animé la conférence du 19 janvier guidée par la question « Pourquoi et comment désimperméabiliser les sols ? » Il revient ici sur la place de la nature en ville, en positionnant la question de la ressource en eau au cœur de sa réflexion.

Trois questions à François Chollet, vice-président de Toulouse Métropole chargé de l’écologie, du développement durable et de la transition énergétique. 

François Chollet

Que retenez-vous de cette conférence sur l’enjeu de la désimperméabilisation des sols ? 

Je retiens que derrière le terme technique de la désimperméabilisation et l’enjeu de renaturation des villes, c’est la question de la ressource en eau qui se pose. La conjonction des épisodes de sécheresse et de fortes pluies demande de rendre les sols plus perméables, pour limiter les ruissellements, favoriser l’infiltration des eaux et donc aider à la recharge des nappes d’eaux souterraines. C’est une question majeure pour nos sociétés. A Toulouse, nous devons nous organiser, surtout si l’on plante des arbres pour aider au rafraîchissement de la ville. Je vous rappelle qu’en septembre dernier nous avions été amenés à utiliser l’eau de la piscine Nakache !  

Débitumer, c’est changer de paradigme. Comment amener les territoires à penser différemment leurs projets d’aménagement ?  

Procéder par l’exemple fonctionne. C’est pourquoi les retours d’expériences sont très utiles. Ceux partagés le 19 janvier étaient très intéressants, que ce soit le projet du quartier Renoir à Portet-sur-Garonne ou celui de Lavelanet en Ariège. Pour un élu territorial, la réflexion doit être globale. La consommation d’eau de l’agriculture mérite par exemple d’être questionnée. Cela fera appel à notre intelligence collective. On ne peut prendre le risque de tensions entre territoires urbains et ruraux. Par ailleurs, on ne peut prétendre résoudre le problème de la ressource en eau avec la seule création de réservoirs. En Espagne, ils en sont très bien dotés mais tous étaient vides à la période sèche. C’est pourquoi nous devons travailler, avec méthode, sur la désimperméabilisation des sols, tout d’abord en identifiant les potentiels et ce n’est pas chose simple. 

Découvrir la publication “Renaturation – Les apports d’un indicateur pour désimperméabiliser les sols”

La renaturation et plus généralement les interactions entre la nature et la ville sont au cœur des projets de grands parcs. Quelles sont les dernières avancées ? 

Nous travaillons avec l’AUAT sur les derniers plans-guides pour les Grands Parcs de l’Hers et du Touch. Ceux de Margelle et Canal sont finalisés. Tous bénéficient de l’expérience du Grand Parc Garonne qui existe depuis 10 ans. Ces plans-guides définissent le périmètre et les usages de chaque grand parc. Ils sont destinés aux communes pour qu’ils les mettent entre les mains des maîtrises d’œuvres successives, afin qu’elles connaissent les espaces identifiés et les orientations données à chaque parc. Faire émerger un parc en ville demande de réinterroger les modes de faire et ces documents en sont le fer de lance.  

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