Pourquoi et comment faire émerger un parc en ville
Agence d'urbanisme et d'aménagement Toulouse aire métropolitaine

Pourquoi et comment faire émerger un parc en ville

Pourquoi et comment faire émerger un parc en ville

Créer un parc est une des solutions pour favoriser le retour de la nature en ville. Revue des enjeux qui motivent ce type d’aménagement et éléments de méthode pour y parvenir. 

Zones inondables, Natura 2000, espace boisé classé… la nature est inventoriée et protégée grâce à une série de statuts réglementaires. Utiles pour identifier des espaces remarquables, ou alimenter des démarches de gestion des risques, ces classifications peuvent constituer un point de départ pour engager des projets d’aménagement de parcs. 

Un parc en ville pour améliorer la qualité de vie et pallier le changement climatique 

Bien des territoires engagent des projets volontaristes en créant des parcs. A la croisée d’enjeux paysagers et sociétaux, c’est un moyen concret de renégocier la place de la nature dans les espaces urbanisés. Les exemples sont légion : révéler un cours d’eau, donner accès à des loisirs de plein air, favoriser l’accès à des espaces naturels, végétaliser une place et valoriser le patrimoine, développer de nouvelles mobilités dans des environnements préservés…  

Augmenter la place de la nature en ville est une des pistes permettant d’adapter un territoire au changement climatique. C’est aussi une réponse à un besoin exprimé par les habitants ; d’autant plus si ceux-ci ont été marqués par les restrictions de déplacements lors de la crise Covid-19. Pouvoir accéder à un parc à proximité immédiate de chez soi est désormais devenu un indice de qualité de vie.  

Un parc pour créer des optimisations réciproques entre la nature et l’urbain 

À l’échelle d’un quartier ou lors d’un projet plus large de planification, les projets de parcs aident à dépasser l’opposition – historique – entre nature et urbain. Mieux encore : développer un projet urbain de nature conduit à envisager des optimisations réciproques. La nature peut être valorisée et développée, à proximité immédiate d’espaces urbanisés ; l’urbain peut être rendu plus attractif grâce à des espaces naturels mieux intégrés, délimités et connus.  

Consulter notre benchmark sur les parcs naturels créés en espaces urbains et périurbains

Délimiter un parc, pour le révéler 

Identifier un parc depuis l’existant passe par la définition d’un périmètre. Celui-ci englobe différents gradients de nature. Il crée une jonction – maîtrisée – entre les espaces “cœur de parc” et les espaces urbanisés à proximité. 

Les gradients de nature qui peuvent composer un parc en ville
exemples de gradients de nature

Le parc ainsi constitué devient une entité en soi. Il réunit alors des qualités augmentées du point de vue de l’écologie, des usages et du confort par rapport aux seules zones inondables et autres ZNIEFFF[1] lorsque ces dernières sont considérées de manière isolée.

[1] ZNIEFF : Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique

L’exemple des « grands parcs toulousains »

En 2014, Toulouse Métropole a engagé le projet des grands parcs. Emergeant progressivement du territoire, ils constitueront une réponse aux attentes des habitants. Beaucoup de Toulousains souhaitent bénéficier d’un accès plus direct à la nature et à des espaces de fraicheur.

L’objectif est double : préserver la biodiversité des territoires concernés et réintroduire la nature en ville. Ces grands parcs donnent une feuille de route aux acteurs privés et publics. Ils donnent un cap pour aménager le territoire, en cultivant le dialogue entre bâti et végétal.

Chacun des grands parcs toulousains prend forme selon une approche méthodologique qui lui est propre. Néanmoins, des étapes incontournables peuvent être identifiées :

  1. Engager le projet suite à une décision politique de créer et porter un parc
  2. Réaliser un diagnostic transversal du territoire concerné pour mettre en avant des enjeux (l’eau, la biodiversité, le contexte urbain, les mobilités, les usages et loisirs…) et définir une proposition de périmètre pour le futur parc ;
  3. Associer les parties intéressées (maires, associations, acteurs privés…) pour vérifier les données récoltées, les compléter, partager la connaissance, les enjeux et les ambitions ;  
  4. Favoriser et obtenir un arbitrage des parties intéressées suite à des propositions de pistes d’actions pour développer une cohérence d’aménagement et favoriser des continuités écologiques et de pratiques dans le futur parc ;
  5. Suivre l’évolution du parc notamment grâce à la mise en place d’indicateurs : pourcentage de surfaces imperméabilisés, ENAF, îlots de chaleur urbains, nombre d’accès aux parcs…

L’artificialisation : un exemple d’indicateur à suivre pour développer un parc

L’AUAT développe plusieurs indicateurs pour suivre la mise en place et le développement de parcs. Le niveau d’artificialisation des sols en fait partie. Voici une représentation de cet enjeu pour le futur Grand Parc Margelle, à Toulouse. Elle a été élaborée avec l’outil l’OCS GE et selon la nomenclature définie par les décrets d’application du Zéro artificialisation nette de la loi Climat et Résilience.

Indicateur d'artificialisation du futur grand parc Margelle à Toulouse

Les projets de parcs et d’espaces naturels en ville préoccupent particulièrement les équipes projets urbains et transition écologique de l’AUAT.

Les enjeux méthodologiques de tels projets sont au programme de la rencontre nationale des agences d’urbanisme organisée à Toulouse du 12 au 14 octobre. Deux visites du territoire et un atelier seront organisés pour partager les retours d’expériences de projets de parcs urbains à Toulouse, Rennes, Lille et Bordeaux.

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