Comment ça roule ? Étude sur les temps de parcours en voiture dans l’aire d’attraction de Toulouse
Agence d'urbanisme et d'aménagement Toulouse aire métropolitaine

Comment ça roule ? Étude sur les temps de parcours en voiture dans l’aire d’attraction de Toulouse

Comment ça roule ? Étude sur les temps de parcours en voiture dans l’aire d’attraction de Toulouse

L’AUAT partage une analyse des données Google Maps de trafic routier à l’échelle des 527 communes de l’aire d’attraction de Toulouse. Des indicateurs en émergent, aidant ainsi à objectiver l’impact de la congestion routière au quotidien et le niveau de saturation des réseaux routiers.

Complémentaire de l’observation des déplacements réalisé chaque année pour tous les modes de transport, le suivi du trafic routier en temps réel délivre des données quantitatives et qualitatives utiles pour qualifier des ressentis. Ils sont aussi éclairants pour qui œuvre au développement des territoires, d’autant plus face à la nécessité de décarboner les mobilités et de proposer des alternatives à la voiture individuelle.

Congestion routière : l’Ouest et le Nord toulousain très chargés

L’étude s’appuie sur le suivi des mardis et jeudis (qui sont les jours les plus chargés en volume de trafic), grâce à une collecte des données Google Maps. Quels en sont les enseignements ? En toute logique, en comparaison avec un temps de référence au milieu de nuit, plus les communes sont éloignées de Toulouse, plus les temps de parcours sont élevés pour entrer dans la ville-centre et en partir. L’étude réalisée entre novembre 2022 et juillet 2023 indique que les communes du quadrant Ouest et Sud-Ouest de l’agglomération sont celles dont les conducteurs perdent le plus de temps en heure de pointe du matin et en heure de pointe du soir. Ces communes sont principalement desservies par la RN124 et l’A64, deux voies rapides impactées par les phénomènes de congestion récurrents.

Graphiques qui représentent les temps supplémentaires liés à la circulation routière depuis et vers Toulouse, selon la localisation de départ ou de destination.

En se concentrant sur les pourcentages de temps en plus liés aux conditions de circulation, le constat n’est pas aussi tranché. Davantage de secteurs de l’agglomération semblent impactés, notamment ceux situés en première et seconde couronnes de Toulouse. Logiquement, les secteurs Ouest et Sud-Ouest de l’agglomération toulousaine en font partie et plus particulièrement les communes de ces secteurs situées à moins de 20km de Toulouse. Un autre secteur de l’agglomération apparaît aussi concerné par ces phénomènes de congestion : le secteur du Nord toulousain (Aucamville, Fonbeauzard, l’Union, etc.). En effet, plusieurs communes de ce secteur connaissent des pourcentages de temps en plus, liés aux conditions de circulation aussi élevés que pour le secteur Ouest.

Pôles générateurs et voies rapides à la loupe

L’étude délivre également des enseignements sur les variations du trafic routier pour rejoindre et quitter quatre pôles générateurs, dont l’aéroport de Toulouse-Blagnac. En moyenne, les automobilistes doivent compter 47% de temps supplémentaire pour le rejoindre et 38% de temps en plus pour le quitter. Les pôles constitués par Basso-Cambo, Balma-Gramont et Labège-Innopole sont également étudiés.

Le trafic sur les voies rapides est aussi passé au crible de l’étude, permettant notamment d’identifier les secteurs les plus impactés par de la congestion. Celui de la rocade Ouest et de l’avenue du Général Eisenhower arrive en tête, avec 150% de temps supplémentaire le matin comme le soir, toujours en comparaison d’un temps de référence au milieu de la nuit.

Comment interpréter ces résultats sur le trafic routier ?

En lien avec son fort étalement urbain des 50 dernières années, l’agglomération toulousaine possède une capacité routière très importante, notamment avec un réseau de voies rapides maillé. Cette infrastructure permet de limiter les effets de congestion, puisque Toulouse apparaît rarement parmi les premières agglomérations les plus congestionnées en France.

Si la congestion routière témoigne de la vitalité de l’aire d’attraction de Toulouse, elle constitue aussi un levier incitatif pour le report d’une partie des flux de la route vers le rail, le bus et encore la marche et le vélo. La congestion s’accompagne également d’effets négatifs d’un point de vue économique (temps perdu, usure prématurée des routes), social (stress, accidentologie) et environnemental (pollution sonore, augmentation des gaz à effet de serre).

Faut-il pour autant construire plus de routes pour fluidifier le trafic ? Au même titre que le développement d’infrastructures cyclables encourage le développement de la pratique du vélo, l’augmentation de la capacité routière ne fait qu’accroître l’utilisation des véhicules. Les nouvelles routes engendrent en effet une demande supplémentaire équivalente à la nouvelle capacité. Ce quasi-équilibrage naturel entre la demande et l’offre explique le fait que les voies atteignent les niveaux de congestion très rapidement. Réduire la congestion ne peut donc passer par la construction de routes mais par le développement de modes alternatifs à la voiture (transports collectifs, vélo) et par un développement urbain qui favorise la réduction des distances de déplacements.

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