Mobilités : « Nous pouvons être optimistes pour l'avenir des transports à Toulouse »
Agence d'urbanisme et d'aménagement Toulouse aire métropolitaine

Mobilités : « Nous pouvons être optimistes pour l’avenir des transports à Toulouse »

Impacts de la crise covid-19 sur les transports en commun, coronapistes, 3ème ligne de métro… Tour d’horizon – optimiste ! – des mobilités avec Jean-Michel Lattes, élu-référent de l’observatoire mobilité de l’AUAT.

Mobilités : « Nous pouvons être optimistes pour l’avenir des transports à Toulouse »

Impacts de la crise covid-19 sur les transports en commun, coronapistes, 3ème ligne de métro de Toulouse… Tour d’horizon – optimiste ! – des mobilités avec Jean-Michel Lattes, élu-référent de l’observatoire mobilité de l’AUAT.

L’observatoire mobilité dans le cadre du partenariat Camino-T a tenu sa session d’échange annuelle, qu’en avez-vous retenu ?

Se retrouver entre membres de l’AUAT et organismes associés est toujours positif. Cela nous permet de prendre le temps d’échanger sur nos enjeux essentiels. La mobilité a été fortement impactée par la crise Covid-19 et il était important de questionner ces impacts sous plusieurs angles, pour faire émerger des pistes intéressantes. Je retiens particulièrement les interventions sur les politiques du temps et l’importance de la prise en compte de l’évolution des rythmes de vie. Les séquences sur le télétravail, les tiers lieux et les nouveaux rapports à l’espace public ont aussi été appréciées.

Après 1 an et demi de crise Covid-19, que retenez-vous des impacts sur les transports en commun de Toulouse ?

La première vague en 2020 a été terrible. Les transports en commun ont été maintenus au profit des personnels soignants, avec donc un taux d’usage dérisoire. J’étais alors pessimiste et pensais qu’on ne retrouverait jamais une croissance de fréquentation. Nous avons ensuite rétabli les services avec de la souplesse et, depuis le printemps 2021, je suis à nouveau optimiste. Aujourd’hui la reprise est forte et on peut espérer retrouver les chiffres de fin 2019 dès la fin 2021.

Toutes les agglomérations ne partagent malheureusement pas cet optimisme…

C’était effectivement un des sujets discutés lors des rencontres nationales du transport public organisées au MEET. Pour ne parler que de Toulouse, le pari de la relance par l’offre est peut-être une des explications. Nous avons lancé l’ouverture du métro à 3h du matin un jeudi, avec 5 000 voyageurs le premier soir, 7 000 la semaine suivante avec entre 8 000 et 10 000 voyageurs entre minuit et 3h, ce qui est beaucoup pour nous. L’abonnement « voyageur ponctuel » a aussi montré que le réseau sait s’adapter à la demande. Même approche avec le lancement de la ligne 25, qui relie Colomiers, Tournefeuille, Basso Cambo et le téléphérique, avant même l’ouverture de ce dernier. On répond à une demande en créant une grande transversalité dans le réseau toulousain – ce qui est nouveau – et la fréquentation de la ligne progresse vite.

Relancer l’offre est notre pari pour aider les Toulousains à retrouver les transports en commun

Jean-Michel Lattes,
vice-président de Toulouse Métropole chargé des transports en commun, des déplacements et des nouvelles mobilités.

La crise Covid-19 a aussi conduit la métropole à expérimenter des pistes cyclables, est-ce que ce mode d’action pour aménager est voué à être reproduit ?

J’ai été convaincu par l’exercice des coronapistes. L’urbanisme tactique conduit à sortir des schémas habituels d’aménagement car il faut accepter de faire un pas de côté, sans avoir la garantie du succès de l’opération. Toutes les communes ne sont pas encore à même de tenter cela mais je les y invite en s’appuyant sur notre retour d’expérience. Concrètement, les 12 km de coronapistes créés ont rencontré leur public et cela nous encourage à poursuivre, par exemple pour essayer des couloirs de bus.

La marche et les solutions de mobilité douce ont été remises sur le devant de la scène depuis 1 an et demi. Comment ces modes actifs sont-ils intégrés dans les réflexions de la métropole ?

Mieux intégrer la marche est un vecteur de changement dans notre approche des mobilités. A titre d’exemple, les aménagements piétonniers en rabattements vers les stations de métro de la future ligne 3 font l’objet très tôt de concertations par les maires des quartiers concernés. C’est radicalement différent de ce qui a été fait par le passé pour les lignes A et B de Toulouse.

Vous posez la question du lien entre mobilités, usages et urbanisme…

C’est la clé. On pourra toujours améliorer le bilan carbone des transports mais si cet effort n’est pas intégré à une politique d’urbanisme, les gains seront minces. Nous attendons la troisième ligne de métro pour enfin relier les pôles économiques majeurs de l’agglomération et proposer des solutions aux salariés. Vous le voyez, je suis optimiste pour la reprise des fréquentations des transports en commun, je le suis aussi avec le projet de troisième ligne : elle peut clairement contribuer à gagner du foncier sur le stationnement au sein des sites économiques pour aider la ville à se construire sur elle-même.

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