Philippe Perrin : « nous manquons d’outils pour atteindre les objectifs environnementaux »
Agence d'urbanisme et d'aménagement Toulouse aire métropolitaine

Philippe Perrin : « nous manquons d’outils pour atteindre les objectifs environnementaux »

Philippe Perrin : « nous manquons d’outils pour atteindre les objectifs environnementaux »

Elu-référent de l’observatoire partenarial environnement de l’AUAT, le conseiller délégué aux mobilités de la Mairie de Toulouse, Philippe Perrin, présente ses attentes et ambitions. Premiers enjeux : le mix énergétique et la définition, collective, d’outils utiles à l’atteinte des objectifs.

Comment abordez-vous les enjeux environnementaux ?

Le réchauffement climatique est global, mais les solutions sont bien locales. Pour cela, nous devons dépasser le court terme des échéances politiques pour appréhender les enjeux et les solutions à moyen et long terme.

Aussi, j’attends de l’AUAT qu’elle nous aide à prendre le contrôle de la question environnementale. Cela passerait par la mise en place des moyens de la mesure des dépenses énergétiques, des potentiels d’économie d’énergie et des prospectives en énergies renouvelables. Ainsi, les élus pourront mieux prendre toute la mesure chiffrée de ces problématiques, puis se les approprier, et ceci à l’échelle du territoire, échelle de souveraineté. La route est longue car en matière d’environnement, il y a beaucoup d’envies, mais souvent un défaut de mesure, d’ordre de grandeur : l’AUAT doit nous aider à y remédier.

Qu’attendez-vous de la communauté des membres de l’observatoire ?

Une fois la mesure faite, nous pourrons collectivement trouver les moyens d’atteindre les objectifs fixés. C’est tout l’intérêt du collectif réuni par l’AUAT. Par exemple, le rapport « Toulouse territoire d’avenir » remis par Marion Guillou à Toulouse Métropole a identifié la rénovation énergétique des bâtiments comme un moyen d’économiser 30 à 40% d’énergie. Comment s’emparer de cette question à l’échelle de l’agglomération toulousaine ? Nous devons aussi développer l’énergie solaire car nous n’en sommes qu’aux prémices : et si on couvrait les parkings relais de panneaux, avec le Syndicat Départemental d’Énergie de la Haute-Garonne ? Les Toulousains ont envie d’investir dans l’énergie verte, à nous de leur proposer des solutions.

Est-ce la question du mix énergétique, à l’échelle du territoire ?

Oui, nous devons trouver le bon dosage entre les biocarburants et l’hydrogène vert ou jaune, appréhender tous les aspects du power to gas. L’atelier sur le mix énergétique organisé le 6 juillet par l’AUAT doit poser les bases d’une planification des moyens à déployer sur 15-20 ans, pour s’assurer que tout converge vers les objectifs. La métropole doit doubler les énergies renouvelables d’ici 2030 et la Zone à Faibles Emissions appelle des solutions, pour accompagner les changements.

Vous n’avez pas évoqué la mobilité parmi les pistes, est-ce volontaire ?

C’est un levier à considérer évidemment, mais ce n’est peut-être pas celui qui permet d’obtenir des résultats le plus rapidement. Le déploiement du vélo et des transports en commun libère de la place sur les routes, c’est un fait. Mais cette place est rapidement prise par de nouveaux véhicules et des habitants qui résident plus loin de leur lieu de travail. C’est sous l’angle du carburant que l’on pourra peut-être agir, comme en développant le bioéthanol, qui peut être intégré facilement dans nombre de véhicules. Nous devons avoir une idée de ce que pourrait être le parc automobile de l’agglomération Toulousaine en 2050, avec encore une fois des projections au plan local de la production d’énergies.

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